Mon avis
▪️Force est de constater que j’ai besoin de légèreté dans mes lectures durant cette période de confinement .. Moi une inconditionnelle de R.J. Ellory, je n’ai pas su apprécié à sa juste valeur cet opus pourtant excellent, comme à l’accoutumée avec cet auteur..▪️
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▪️Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d’un serial killer de tout évidence. Une enquête presque classique donc pour l’inspecteur Miller. Jusqu’au moment où il découvre qu’une des victimes vivait sous une fausse identité.
Qui était-elle réellement?
Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu’aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain …▪️
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▪️Encore une fois Ellory frappe fort !
Comme toile de fond conspirations et politique américaine avec ce rappel pas très reluisant des activités occultes des grandes agences gouvernementales (FBI, CIA ..) dans différents pays jugés sensibles par la première puissance du monde libre.
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Les personnages sont bien rendus, attachants et terriblement humains.
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L’intrigue est bien ficelée et ne souffre d’aucun épisode rocambolesque ou d’un manque d’épaisseur. L’auteur s’attarde à offrir des récits riches en informations en tous genres.
Le texte est comme à son habitude bien travaillé.
À nouveau un livre de haute voltige.. rares sont d’ailleurs les livres de R.J. Ellory qui souffrent de médiocrité.
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Mais pour ma part l’intrigue historico-politique un peu trop pointue fut un peu par moment difficile à avaler.
Contexte actuel ?
Fatigue? Je ne sais m’expliquer.
Mais ce seul bémol sur sept cents pages me laisse un petit un arrière goût d’indigeste..
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Il reste que le style d’écriture et la dramaturgie savamment élaborée en vrille ascendante, font qu’il est difficile de lâcher le livre avant d’en avoir tourné la dernière page.
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Encore une fois le talent R.J. Ellory est sans conteste et il garde sa place dans le top dix de mes chouchous.▪️
Note sur l’auteur
Roger Jon Ellory est un auteur anglais de romans policiers et de thrillers.
Il habite dans une maison avec sa mère, son frère d’un an son ainé et sa grand-mère. Il n’a jamais connu son père et son grand père est mort noyé en 1957. À la suite d’une épidémie, sa mère meurt d’une pneumonie foudroyante à 28 ans alors qu’il a à peine 7 ans. C’est sa grand-mère qui va l’élever seule. Mais elle a une santé fragile, et finalement décide de le placer en orphelinat avec son frère. Il y reste jusqu’à l’âge de 16 ans.
Il étudie la musique, joue de la trompette, dans le registre classique aussi bien que dans celui du jazz. Il fait des études d’arts, et étudie notamment la photographie.
À 16 ans, il abandonne ses études et retourne dans la maison familiale de Birmingham. Sa grand-mère décède et il se retrouve seul, avec son frère, jusqu’à être incarcéré à 17 ans pour un vol de poules. Une fois sa peine purgée, il se lance dans la musique. Il devient un temps guitariste du groupe de rock « The Manta Rays », avant de se tourner vers la photographie.
Il commence à écrire en 1987. Entre 1987 et 1993, R.J. Ellory écrit pas moins de vingt-deux romans, chacun lui valant des refus éditoriaux des deux côtés de l’Atlantique. Il devra attendre 2003 pour que son roman, « Candlemoth », soit publié. Et depuis, chaque année il publie un nouveau livre.
R.J. Ellory est lauréat du prix Nouvel Obs/BibliObs du roman noir 2009 pour « Seul le silence » (A Quiet Belief in Angels, 2007).
Aujourd’hui il se consacre pleinement à son écriture et à la musique avec son groupe de blues, « The Whiskey Poets ». Son œuvre, populaire et plebiscitée notamment en France, est fortement ancrée aux États-Unis malgré les origines britanniques d’Ellory.